Aidants

Bulletin 34 -

Aidants familiaux : qui sont-ils ?

Aujourd’hui, ils sont plus de 11 millions à accompagner un proche malade, on les appelle les aidants. Un aidant, c’est un mari, une mère, un fils, une cousine, un voisin qui s’occupe d’un proche malade, fragilisé, malade ou en situation de handicap.

En France, 1 personne sur 10 aide actuellement un proche touché par le cancer et 38% des Français déclarent avoir aidé un malade du cancer dans les cinq dernières années . Une grande majorité des aidants familiaux ne se reconnait pas comme tels et pourtant, leur aide est précieuse et leur domaine d’intervention très vaste, que ce soit soutien moral, accompagnement aux rendez-vous médicaux, tâches ménagères, démarches administratives, etc. Le rôle des aidants est désormais reconnu par la loi et de nouveaux droits leur ont été octroyés.

 

Où en est-on de la loi ASV pour les aidants ?

La loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement (ASV) a inscrit plusieurs droits pour les proches aidants :

  • La reconnaissance du statu de proche aidant

Une définition de l’aidant est enfin donnée et inscrite dans la loi. Sont ainsi reconnus tous les membres de la famille exerçant ce rôle, mais également les personnes ayant des liens étroits et stables, sans forcément appartenir à la famille.

  • Le droit au répit pour les aidants 

La loi a instauré un « droit au répit » pour permettre aux proches-aidants de se reposer et de s’accorder du temps libre, ainsi qu’une aide au répit. Par exemple, les proches âgés peuvent fréquenter un accueil de jour ou profiter d’un hébergement temporaire en maison de retraite pendant que l’aidant prend du repos. Mais ce droit au répit ne s’applique qu’aux aidants de personnes bénéficiaires de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie), ou assurant une présence ou une aide indispensable à la vie à domicile de leur proche, et qui ne peuvent se faire remplacer.

  • Le congé de proche aidant

Il permet aux proches de consacrer du temps à aider une personne en perte d’autonomie. Cette mesure élargit les bénéficiaires du congé de soutien familial aux aidants sans lien de parenté avec la personne qu’ils aident et aux aidants de personnes accueillies en établissement. Le salarié aidant peut désormais transformer ce congé en période d’activité à temps partiel et a la possibilité de le fractionner (3 mois renouvelables et fractionnables sur une durée de 1 an non rémunéré).

  • Le don de congés

Les salariés aidants peuvent désormais recevoir des jours de repos de la part d’autres salariés. Ce don de congés s’adresse aux collègues en charge de personnes âgées ou dépendantes. Le salarié bénéficiaire d’un don de jours de repos a droit au maintien de sa rémunération pendant ses congés, quel que soit son niveau de rémunération ou de celui des donateurs. Le don est anonyme et gratuit. Il peut porter sur des jours de congés payés, de RTT ou de récupération. Le donateur doit toutefois conserver 4 semaines de congés payés.

Profil des aidants

58% sont des femmes

75% ont moins de 65 ans

51% sont des actifs

84% aident un membre de leur famille

19% vivent avec leur proche aidé