Projets de Recherches en laboratoires
1. ETUDE DE L’IMPACT DES MODIFICATIONS DU MICROBIOTE DIGESTIF APRÈS MELPHALAN HAUTE DOSE SUR LES COMPLICATIONS, LA RÉPONSE ET LA QUALITÉ DE VIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE MYÉLOME
Dossier présenté par : Dr Florent Malard, Hôpital Saint-Antoine, AP-HP, Paris.
Pour les malades traités par autogreffe, la toxicité digestive et la myélosupression dues au melphalan sont des réalités bien connues, qui altèrent largement la qualité de vie des malades, et impliquent une période de récupération plus ou moins longue. Ce sujet très intéressant associe recherche fondamentale et qualité de vie du patient en abordant les effets secondaires.
Ce projet qui inclut l’analyse de la composition du microbiote digestif à partir des échantillons de patients dans le cadre d’un calendrier très précis avant et après traitement par melphalan et autogreffe est très important et mérite d’être soutenu. L’AF3M accorde une subvention de 9 000 € pour ce projet de recherche fondamentale en lien avec l’objectif d’améliorer la qualité de vie des patients.
2. CIBLAGE DE LA RÉPONSE AU STRESS RÉPLICATIF ET AUX MÉCANISMES DE RÉPARATION DE L’ADN POUR VAINCRE LA RÉSISTANCE AU TRAITEMENT DANS LE MYÉLOME MULTIPLE (MM)
Dossier présenté par : Dr Jérôme Moreaux, Université Montpellier-UFR Médecine. Institut de Génétique Humaine (UPR1142) /CHU Montpellier, Laboratoire Suivi des Thérapies Innovantes.
Cette recherche est pour les malades du myélome hautement stratégique dans la mesure où les travaux engagés visent à mieux comprendre la physiopathologie du MM et les mécanismes moléculaires (réplication de l’ADN) de résistance aux traitements de chimiothérapie. L’équipe a précédemment documenté la valeur pronostique chez les patients atteints de MM d’une liste de gènes parmi ceux impliqués dans les voies de réplication et réparation de l’ADN. Le rôle de la surexpression de protéines comme l’hélicase RECQ1 dans la résistance des cellules de MM au melphalan et au bortezomib a également été démontré. Le dossier présenté concerne la poursuite de ce travail, notamment pour évaluer l’intérêt thérapeutique des inhibiteurs des voies de réparation de l’ADN et des hélicases RECQ dans le MM, dans l’objectif de concevoir de nouvelles stratégies de prise en charge, notamment pour les malades positionnés à haut risque.
Le jury a observé que ce projet très ambitieux et d’envergure mérite d’être soutenu par l’AF3M, qui lui accorde une subvention de 8 000 €.
3. ETUDE DU PROFIL GÉNOMIQUE DES MYÉLOMES PAR LA TECHNOLOGIE NANOSTRING
Dossier présenté par : Dr Pierre Sujobert, MCU-PH, Hospices Civils de Lyon, Centre Hospitalier Lyon Sud, Laboratoire d’Hématologie.
Ce projet vise à développer une technique alternative à celles existantes pour l’identification des anomalies chromosomiques quantitatives en cause dans le myélome.
Il s’agit de comparer deux méthodes de détermination des anomalies chromosomiques des plasmocytes tumoraux des patients du myélome :
- une technique jusqu’à présent utilisée pour rechercher des anomalies quantitatives : la CGH-array,
- la technique Nanostring, qui permet une analyse ciblée des anomalies pertinentes en pratique clinique, pour un coût moindre.
La technologie Nanostring s’appuie sur l’hybridation de courtes sondes nucléotidiques suivie d’un décompte digital automatisé. Elle est rendue possible grâce à l’équipement existant au sein des Hospices Civils de Lyon, l’AF3M soutient ce projet par une subvention de 5 000 € pour l’achat de réactifs.
4. ETABLISSEMENT D’UN MODÈLE PRÉDICTIF DE RÉPONSE AUX INHIBITEURS DES PROTÉINES DE LA FAMILLE BCL2 (BCL2, MCL1) POUR LES PATIENTS ATTEINTS DE MYÉLOME MULTIPLE : DE LA RAISON À LA PRESCRIPTION
Dossier présenté par : Dr Benoît Tessoulin, Centre de Recherche en Cancérologie Nantes-Angers.
Les objectifs poursuivis par ce projet sont de déterminer un modèle pronostique de sensibilité aux inhibiteurs des protéines de la famille BCL2, en définissant in vitro dans un premier temps la sensibilité à l’ABT-199 (Venetoclax), et aux inhibiteurs ciblant MCL1, puis de le valider sur des échantillons de patients qui sont traités par ces inhibiteurs. Les résultats devraient permettre de mieux prédire quels sont les patients bons répondeurs à ces molécules. Afin d’aider l’équipe à répondre à cet objectif, l’AF3M lui accorde une subvention de 5 000 €.
Projets visant à améliorer le parcours de soins des malades
5. MISE EN PLACE D’UN PARCOURS PATIENT DÉDIÉ À L’EDUCATION THÉRAPEUTIQUE DANS LE MYÉLOME POUR LES THÉRAPEUTIQUES ORALES CIBLÉES
Dossier présenté par : Pr Sophie PARK, CHU de Grenoble, Clinique Universitaire d’Hématologie.
Le dossier présenté décrit de façon détaillée le dispositif de suivi personnalisé et collectif envisagé dans le cadre du pro- gramme ETP mis en place pour les malades du myélome suivis au CHU de Grenoble. Ce projet prend en considération l’isole- ment des patients, après le diagnostic de la maladie, après les soins et entre les consultations et propose un accompagne- ment continu. Ce programme propose ainsi pendant ces séances de soutien de reprendre auprès des patients les expli- cations concernant la maladie données par les médecins afin qu’ils puissent mieux comprendre et mieux gérer les complications de la maladie. Le projet a été jugé pertinent et d’un réel intérêt pour les malades. Le Jury espère que les critères et mesures qui seront mises en œuvre permettront d’évaluer la satisfaction des malades et les apports d’un tel dispositif.
L’AF3M accorde une subvention de 7 000 € pour aider à améliorer les structures d’accueil de ce projet.
6. CRÉATION D’UN OUTIL INFORMATIQUE FACILITANT L’ADMINISTRATION DE BORTÉZOMIB EN HOSPITALISATION À DOMICILE EN TRAITEMENT D’UN MYÉLOME MULTIPLE
Dossier présenté par : Dr Aurore Perrot, CHRU de Nancy, Service Hématologie, Hôpitaux de Brabois, Vandœuvre-lès-Nancy.
Dans le cadre de l’écriture d’une thèse de médecine en juin 2017, le projet a pour but de faire l’évaluation économique de la qualité de vie des patients pris en charge à domicile pour l’administration de bortézomib mise en place sur Nancy en 2016. L’AF3M souhaite que le fait de développer un outil informatique spécifique permette d’approfondir les raisons qui font que cette pratique ne semble pas plébiscitée par toutes les équipes médicales, d’évaluer à l’échelon national le retour d’expérience, le ressenti et le vécu des malades qui bénéficient de cette approche depuis de nombreuses années, notamment en région parisienne, avec comme objectif de mieux préciser les facteurs de succès mais aussi les limites d’une telle approche. L’AF3M accorde une subvention de 6 000 € pour soutenir ce projet.