Hommage

Bulletin 46 -

Luce LA GRAVIERE fondatrice et Trésorière de l’AF3M nous a quittés

Luce LA GRAVIERE, fondatrice et Trésorière de l’AF3M nous a quittés

Le 15 avril dernier Luce disparaissait brutalement à l’âge de 75 ans. Lui rendre hommage est un exercice difficile, sinon présomptueux, car l’émotion est là et dès lors que Luce s’est identifiée à la création de notre association en 2007, puis à son beau développement au fil des ans, résumer son parcours en ces quelques lignes ne peut être à l’évidence que réducteur.

Chacun parmi nous pourra toutefois rajouter à cet hommage sa propre expérience nourrie de tant de contacts avec cette femme à la qualité d’écoute inestimable, forgée dans la défense et la promotion sans faille d’une association dont elle était l’une des fondatrices, consacrée au service des malades et des aidants. Nous connaissions Luce intraitable sur ses convictions et son engagement et personne ne saurait oublier sa redoutable intransigeance quand il s’agissait de porter au plus haut les valeurs de l’AF3M.

Tous les nombreux témoignages reçus après son décès résonnent des qualificatifs qui dessinent son portait et la marque qu’elle laissera dans la communauté des adhérents et des amis de l’AF3M. Gentillesse, écoute, bienveillance, tact, implication, disponibilité, toutes qualités résumées par la formule d’un autre fondateur « Une infatigable lumière, une grande dame qui forçait l’admiration ».

Nous n’oublierons pas non plus les qualités de Luce dans son domaine d’activité. Première Trésorière élue de l’Association, en poste depuis 2007, elle en assurait la comptabilité et fournissait la « matière première » constitutive des budgets qui traduisent financièrement chaque année la mise en œuvre concrète des projets du programme d’actions adopté par le Conseil d‘Administration. Compétence, rigueur, remarquable capacité de travail, à telle enseigne que nos interlocuteurs au sein des sponsors et des laboratoires partenaires croyaient que ces taches étaient assurées par une salariée ! Outre l’exercice de sa fonction « régalienne » elle participait à tous les combats de notre association avec deux domaines de prédilection, l’exigence que le soutien à la recherche contre le myélome soit sanctuarisé dans nos budgets et une implication de toujours dans l’organisation administrative et logistique de la JNM à Paris.

Evoquons enfin son parcours de malade. Diagnostiquée en 2001, elle aura vécu une longue rémission hélas ponctuée de plusieurs rechutes qu’elle avait affrontées avec un grand courage. Malgré les scories de la vie, Luce restera un exemple pour avoir réussi à mettre en pratique, au service de ses idées, une philosophie personnelle et un goût du concret traduisant une véritable morale de l‘action, propre à celles et ceux qui ont un jour décidé de peser sur le cours des choses.

Nous sommes nombreux, compagnons de route, amis, intimes ou simples connaissances à devoir désormais accepter une absence qui ne pourra s’estomper au fil des jours car l’évocation de son parcours, le partage de nos combats communs et le souvenir d’une fraternité irremplaçable sauront nous préserver de l‘oubli et nous guideront désormais pour que l’AF3M continue sa route, celle que Luce avait parcourue pendant 16 ans de bénévolat.

Luce nous a quittés trop tôt. L’idée d’avoir à continuer sans elle est insupportable. Le fait d’y parvenir reste un mystère. Je reste convaincu que, grâce à la trace qu’elle laisse, dont nous savons qu’elle demeurera au fil du temps, nous accomplirons ensemble ce devoir de mémoire.