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Bulletin 40 -

Myélome et COVID-19, le point sur la vaccination en janvier 2021

Les malades du myélome sont des personnes à risque face à la COVID-19. La première vague d’épidémie a malheureusement démontré qu’un malade du myélome développant une forme grave de la COVID-19 avait un risque de décéder bien plus important que la moyennes des malades. Malgré les répercussions sur la vie sociale et familiale, sur nos libertés, il a fallu être prudent et respecter le mieux possible les gestes barrières, le port du masque.

En ce début de janvier 2021, la France se lance d’abord « avec prudence » dans la vaccination. Au moment où sont écrites ces lignes, le rythme semble s’accélérer, mais la très grande  majorité des malades du myélome n’a pas encore accès au vaccin. À ce jour, la priorité est donnée aux personnes âgées accueillies en EHPAD et au personnel soignant de plus de 50  ans. Depuis le 18 janvier 2021, les personnes de plus de 75 ans vivant à domicile peuvent se faire vacciner.

 

Le point de vue de l’IFM sur la vaccination“

L’Intergroupe Francophone du Myélome (IFM) a publié le 14 janvier 2021 des recommandations pour la vaccination COVID 19. En premier lieu le texte confirme la nécessité pour les  malades du myélome de se faire vacciner. Les vaccins disponibles actuellement à base d’ARN messager sont sûrs pour les malades du myélome. D’une manière générale, il est  recommandé de se faire vacciner le plus vite possible. Cependant des précautions et des restrictions sont possibles suivant la situation du malade : s’il est en rémission ou en  traitement, en fonction de ses données biologiques, etc.

Afin d’accélérer l’accès à la vaccination, l’IFM au sein des GCO (Groupements coopératifs des Oncologues) est intervenu auprès des pouvoirs publics pour rendre prioritaires tous les  patients atteints de cancers évolutifs.

Cependant, la personne qui pourra le mieux vous renseigner pour prendre votre décision reste votre hématologue référent.

 

Les vaccins vivants atténués ou inactivés

Il y a d’abord es vaccins vivants atténués. Ils sont constitués de germes (virus, bactérie) vivants qui ont été modifiés afin qu’ils perdent leur pouvoir infectieux en gardant leur capacité à induire une protection chez la personne vaccinée. Les vaccins inactivés sont les plus utilisés. Depuis Louis Pasteur, c’est la méthode traditionnelle pour concevoir un vaccin. Ils ne contiennent pas d’agents infectieux vivants. Ils peuvent contenir soit un fragment de l’agent infectieux (sa paroi ou sa toxine), c’est le cas par exemple des vaccins contre ’hépatite B ou le tétanos ; soit la totalité de l’agent infectieux qui est inactivé (vaccin contre la coqueluche)

Pour rendre un vaccin plus efficace, il est fait recours à d’autres composants, que l’on appelle les adjuvants. Le produit ajouté, comme les sels d’aluminium, permet par exemple dans les vaccins inactivés d’augmenter la réponse immunitaire, et aussi de mieux le conserver

 

L’ARN messager, une technologie innovante

Cette technique consiste à injecter dans l’organisme des brins d’instructions génétiques appelées “ARN messager”. L’ARN messager du vaccin fabriqué en laboratoire est programmé pour faire fabriquer des protéines ou “antigènes” spécifiques du coronavirus. Le système immunitaire va ainsi neutraliser le coronavirus. Ce type de vaccin n’a pas d’adjuvant. Le vaccin actuellement disponible en France est un vaccin de type ARN messager fabriqué par les laboratoires BioNTech et Pfizer.

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