Activité physique et nutrition

Bulletin 37 -

APA : une thérapeutique à part entière dans la prise en charge du cancer

Les bénéfices de la pratique d’une activité physique sur notre santé ne sont plus à démontrer. Depuis 2017, elle peut être prescrite par les médecins aux malades atteints d’affection longue durée. Les bienfaits de l’Activité Physique Adaptée (APA) sont nombreux pour les patients atteints de cancer. D’abord évalués dans les cancers dit d’organes (sein, poumon, colon, ...), ils sont à présent reconnus dans les maladies du sang. D’après une récente étude, il semblerait que la pratique d’une activité physique soit associée à une réduction moyenne de 48 % du risque de décès toutes causes confondues après un myélome. Ces résultats nécessitent toutefois d’être confirmés par d’autres travaux de recherche.

Des bénéfices liés aux mécanismes d’action

La pratique d’une activité physique a des effets sur l’ensemble des fonctions de l’organisme. L’impact bénéfique de l’activité physique est dû notamment à des mécanismes hormonaux, elle module la production de certaines hormones, qui interviennent dans la croissance tumorale. Par ailleurs, elle stimule les défenses immunitaires, favorisant ainsi les défenses naturelles de notre organisme contre les cellules cancéreuses. Elle améliore le transit intestinal. Elle atténue les phénomènes inflammatoires et améliore également la composition corporelle. Tous ces mécanismes d’actions contribuent à diminuer le risque de récidive et de décès. Notons égale- ment qu’elle modulerait aussi la synthèse de la sérotonine, qui intervient dans la gestion des humeurs, et provoquerait ainsi une sensation de bien-être.

 

Des bienfaits physiques, psychiques et sociaux

La pratique régulière d’une activité physique adaptée par les patients atteints de cancer est désormais recommandée par l’Institut National du Cancer (INCa). Elle est intégrée aux soins de supports et s’inscrit dans la prise en charge non médicamenteuse de la maladie. Pendant le traitement, voire dès le début si possible, une activité physique régulière contribue à une meilleure qualité de vie des malades, même lorsque ceux-ci n’en pratiquaient pas auparavant.

Elle permet de :

  • diminuer la fatigue,
  • retrouver de la masse musculaire
  • mieux tolérer les effets secondaires des traitements
  • entretenir ou retrouver une mobilité physique
  • renforcer ses muscles et assouplir ses articulations
  • réduire les risques de récidive
  • augmenter les capacités respiratoires
  • réduire les épisodes dépressifs et l’anxiété
  • lutter contre le stress
  • améliorer le sommeil et l’image corporelle et l’estime de soi.

Enfin, pratiquer une activité physique renforce les liens sociaux et permet de se sentir moins isolé. Elle favorise un retour à la vie sociale, familiale et professionnelle. Elle est bénéfique à toute étape de la maladie, pendant les traitements et en période de rémission.

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