Aides & droits

Bulletin 44 -

De nombreuses aides à domicile pour soulager le quotidien

En sortie d’hospitalisation ou en cours de traitements ambulatoires, le malade et son proche peuvent ressentir momentanément le besoin d’être soutenus dans les actes de la vie quotidienne. Qu’ils s’agissent d’aides humaines, techniques, de subventions pour aménager le domicile, ou de portage de repas, les solutions sont multiples pour améliorer leur confort de vie.

Les soins à domicile

À domicile, l’état de santé du malade peut nécessiter des soins médicaux. Ils peuvent être assurés par des professionnels de santé. Il existe plusieurs possibilités : l’hospitalisation à domicile (HAD), les soins infirmiers à domicile et les prestataires de services en santé. L’hospitalisation à domicile (HAD) est une alternative à l’hospitalisation. Elle permet de réduire le séjour à l’hôpital en étant soigné à son domicile par une équipe de professionnels. Cette hospitalisation se déroule dans les mêmes conditions qu’à l’hôpital (qualité et continuité des soins). Le médecin coordonnateur de l’HAD décide ou non de l’admission du malade, en  accord avec le médecin traitant et le médecin de l’hôpital. Les soins sont réalisés sous la responsabilité du médecin coordonnateur et du médecin traitant. 

Comme toute hospitalisation, l’HAD est prise en charge par la caisse d’Assurance maladie. Si l’état de santé nécessite des soins ponctuels (pansements, prise de  sang, etc.) ou une surveillance régulière, le malade peut bénéficier des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), ou d’un infirmier en libéral. Ils assurent des soins infirmiers, de toilette et d’hygiène corporelle. Sur prescription médicale, l’intervention de ces professionnels est prise en charge par la caisse  d’Assurance maladie. Les prestataires de santé à domicile, quant à eux, fournissent la location ou la vente de matériel (lits adaptables, urinoirs, protections  urinaires, etc.), de l’équipement pour l’assistance respiratoire, des produits et services pour des perfusions ou de la nutrition. Pour bénéficier de ce matériel et en
obtenir une prise en charge par votre caisse d’Assurance maladie, il faut demander une prescription médicale. Si le malade est retraité, il peut faire appel au service social qui se chargera de contacter sa caisse de retraite, pour la mise en place du dispositif d’Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation (ARDH).

Dans la semaine suivant le retour au domicile, un service mandaté par la caisse de retraite effectuera une visite à domicile pour évaluer les besoins du malade et mettre en place un plan d’aide pour une période d’environ trois mois.

Les aides à la personne

L’aide-ménagère accompagne le malade pour l’entretien du logement, le repassage, les courses, la préparation des repas. L’auxiliaire de vie l’aide pour les actes  essentiels de la vie quotidienne, tels la toilette, l’habillage, les déplacements… Pour le recrutement de ces professionnels, il est possible de faire appel à des  organismes proposant des services d’aide aux personnes à domicile. Ces organismes peuvent être des associations loi 1901, des services publics territoriaux  comme les Centres communaux d’action sociale (CCAS), des mutuelles, des entreprises privées à but lucratif. Des prises en charge financières peuvent être  sollicitées auprès de la complémentaire santé (mutuelle), l’assurance maladie, la caisse de retraite. L’assurance maladie peut prendre en charge financièrement tout ou partie des frais d’intervention d’aide-ménagère à domicile, dans le cadre d’une sortie d’hospitalisation pour les moins de 60 ans. Pour les retraités, la  caisse de retraite peut être sollicitée pour une participation financière, calculée en fonction des ressources du malade. D’autres organismes peuvent apporter  une contribution financière.


Les aides techniques

Si le malade ne peut pas sortir de chez lui en raison de son état de santé, le portage de repas à domicile est possible. Ils sont préparés selon le régime  alimentaire du patient. Il su t de se renseigner auprès de sa mairie ou auprès du CCAS. La téléassistance, ou système d’alarme, permet d’être directement relié à  une centrale d’appels ou à une personne de son choix (famille, ami, voisin…) à prévenir rapidement en cas d’urgence. L’état de santé du malade peut nécessiter  un aménagement  du domicile pour faciliter ses déplacements et améliorer sa qualité de vie : un plan incliné pour faciliter l’accès d’un fauteuil roulant, une  barre de soutien installée dans la salle  de bains pour aider aux déplacements, à l’accès à la baignoire ou à la douche. L’achat ou la location de matériel médical   est également possible : fauteuil roulant, déambulateur, lit médicalisé, fauteuil de repos, ustensiles de cuisine adaptés, etc.

Certaines de ces aides sont payantes. D’autres peuvent être prises en charge partiellement ou totalement par la  caisse d’Assurance maladie sur prescription  médicale. D’autres encore, pour les personnes bénéficiaires de l’APA, sont prises en charge par le conseil départemental.  

 

Pour informations

Chèque emploi service : www.cesu.urssaf.fr
L’Agence nationale des services à la personne : téléphone -> 3939  ou -> https://www.servicesalapersonne.gouv.fr/
Union Nationale de l’Aide, des soins et des services à domicile (UNA). : http://www.una.fr/
Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile (FNEHAD) : https://www.fnehad.fr/
Aides retraite : https://www.lassuranceretraite.fr/portail-info/home/retraite/aide-retraite.html

 

 

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