Les patients atteints d’un myélome multiple rapportent en moyenne davantage de symptômes et de plaintes fonctionnelles que ceux atteints d’autres hémopathies malignes ou d’autres types de cancers 1,2. Plusieurs études ont mis en évidence qu’ils ont une qualité de vie particulièrement altérée. Ainsi, une étude a évalué la qualité de vie de patients âgés de 65 ans et plus, survivants d’un cancer. Il a été démontré qu’en fonction du type de cancer et par comparaison à celle de sujets témoins sans antécédent de cancer, les malades ayant survécu à un myélome multiple présentaient, de façon analogue à ceux ayant survécu à un cancer du pancréas, les scores de qualité de vie physique et mental les plus diminués.
Les plaintes somatiques les plus fréquemment rapportées pour les patients atteints d’un myélome multiple sont la fatigue et les douleurs. Comme pour les autres patients atteints d’un cancer, la phase de l’après-cancer, qui succède à la prise en charge thérapeutique initiale du myélome multiple, constitue pour les patients en rémission une période complexe, où des difficultés somatiques, psychologiques et socio-professionnelles apparaissent. La fatigue n’est pas toujours clairement exprimée par les patients et peut se manifester uniquement par des plaintes psychologiques telles la morosité ou encore l’irritabilité.
Des soins de support pour une meilleure qualité de vie
Fatigue, douleurs, difficultés sociales, image de soi, anxiété… Les soins de support couvrent toutes les problématiques engendrées par la maladie et les traitements. Ils permettent en premier lieu d’améliorer la tolérance aux traitements et ont aussi pour objectif d’assurer la meilleure qualité de vie possible aux patients et aux proches, que ce soit sur le plan physique, psychologique ou social, en prenant en compte la diversité de leurs besoins. Diététique, psycho-oncologie, art thérapie, socio-esthétique, ne sont que quelques exemples parmi les 80 soins de support répertoriés par l’AFSOS.
Aujourd’hui, les soins oncologiques de support sont reconnus comme faisant partie intégrante du soin en cancérologie. Les thérapies complémentaires, encore appelées pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique, regroupent des approches, des pratiques, des produits de santé et médicaux qui ne sont pas habituellement considérés comme faisant partie de la médecine conventionnelle. Méditation, sophrologie, phytothérapie, en font partie et même si elles n’ont pas démontré scientifiquement leur efficacité dans la prise en charge de la douleur et de la fatigue notamment, elles sont largement plébiscitées par les malades.