Bulletin 48 -

3. Pour quels malades du myélome ?

Actuellement, le service dispose de 20 lits en hospitalisation complète, ce qui ne suffit pas pour accepter toutes les demandes. Les patients proviennent de tous les hôpitaux d’Île- de-France avec lesquels Bligny a une convention.

La durée moyenne de séjour est de 20 à 30 jours, mais de 2 à 3 mois pour les myélomes. Certains patients viennent des Antilles, de la Réunion, de Cayenne et du Maroc après avoir fait leur traitement initial sur leur territoire, puis la greffe dans un hôpital d’Île-de-France.

Trois à cinq lits sur les 20 du service sont occupés par des malades du myélome : des patients en début de traitement et âgés pour lesquels il faut surveiller la toxicité du traitement, ou atteints de compressions de la moelle épinière, qui ne peuvent pas être accueillis en centre de rééducation classique car ils doivent recevoir leur chimiothérapie. Sont également accueillis des patients après autogreffe avec altération majeure de l’état général due à une mucite.

 

Docteur CHERON :
« J’ai l’autorisation de l’ARS pour ouvrir 10 lits supplémentaires, mais nous ne trouvons pas de médecin hématologue. Beaucoup de demandes d’admission ne peuvent pas être honorées ».

Virginie :
« Je suis arrivée à Bligny car, après deux mois dans le service orthopédie à l’Hôpital Européen Georges Pompidou suite à une paralysie des membres inférieurs, on ne me trouvait pas de centre de rééducation classique, incompatible avec un traitement par chimiothérapie. Il me fallait un service où je puisse en parallèle recevoir le traitement contre le myélome et réapprendre à marcher ! Après 4 mois à Bligny, j’ai passé 3 semaines dans mon hôpital référent du myélome, l’hôpital Necker, pour faire mon autogreffe. Etant très fatiguée et ma marche ayant régressé, je suis revenue à Bligny pour un mois afin de préparer ma sortie d’hospitalisation ».

Toujours plus d’idées !

En 2024, le docteur CHERON souhaite mettre en place d’autres ateliers quelques weekends par mois (peinture, yoga, réflexologie, danse…), notamment pour les patients qui ne reçoivent pas de visite. Pour cela, il faut trouver des financements et des bénévoles ! Elle ne désespère pas de recruter un médecin hématologue afin d’augmenter les capacités d’accueil du service, et inspirer la création de ce type de prise en charge dans toute la France !

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2. Rééducation et ateliers