Après la coupure induite par l’arrivée du cancer, la reprise du travail n’est pas évidente : car si l’environnement professionnel est le même ou presque, on n’est plus tout à fait la ou le même et nos aspirations ont évolué. Il s’agit d’une étape qui doit donc être bien préparée, pour que le retour « en activité » se passe en douceur. Si plusieurs dispositifs existent pour accompagner dans le retour à l’emploi, des freins subsistent, « la pause traitement » peut être un moment pour soi et réfléchir à son plan de vie, en accord avec ses priorités.
En s’appuyant sur 5 années de pratique, Géraldine Magnier a développé un cursus intégratif et adapté à chaque profil. Au travers d’ateliers ou de coachings collectifs et individuels, elle permet à chacun de comprendre les enjeux et propose ses clés pour reprendre le travail de la meilleure façon. Etre coaché, c’est affirmer sa volonté de changer et d’agir. La coach accompagne pour identifier les problématiques, et aider la personne à élaborer elle-même sa bonne solution. « Je les aide à tricoter leur propre pull, en montrant comment faire les points. Je leur dis où il y a un trou, tiens les pelotes, MAIS ne fais pas le pull à leur place. » Il s’agit vraiment de les autonomiser dans leurs actions.
Le but n’est pas de retourner vite au travail, c’est d’y retourner dans de bonnes conditions, anticiper pour éviter un sentiment d’échec ultérieur. Des personnes en difficulté émotionnelle associent leur maladie au travail : « Ce job m’a rendu-e malade ». D’autres avaient surinvesti leur travail : « Ça m’a soulagé-e de m’arrêter ». Quelque chose s’est déconstruit dans leur relation au travail (elles se sont retrouvées en souffrance) ; avec patience, il faut restaurer ce qui est nécessaire.
« C’est comme un mur qui est tombé, il faut d’abord restaurer les parties qui tiennent encore, mais fragiles, pour pouvoir reconstruire dessus. » Géraldine a défini une méthodologie pour amener à se poser les bonnes questions, restaurer les pièces du puzzle, et pouvoir se distancier du travail. Experte de l’accompagnement intégratif de la personne, Géraldine prend la personne de façon globale, et définit avec elle « ses bonnes solutions » !
Au-delà des envies, il ne faut pas négliger les aspects pragmatiques (l’impact émotionnel, familial et et financier, etc.), et réfléchir aux options de reprise compte tenu de ses aspirations profondes, ses attentes (professionnelles ou non) pour les confronter à la réalité, et faire un choix conscient.