Les RCP fonctionnent bien. Prendre les décisions à plusieurs est sécurisant également pour les médecins. La seule limite est le manque de temps, du fait du nombre important de patients, de l’augmentation du nombre de lignes de traitements et des progrès thérapeutiques constants. Le nombre de dossiers à étudier augmente par conséquent.
Aujourd’hui les discussions concernant les 1ères lignes de traitement sont devenues plus simples. C’est surtout à la rechute que cela se complexifie : il y a tellement de nouveautés dans le traitement du myélome, nous amenant parfois à discuter de plusieurs stratégies thérapeutiques, cela évolue très vite. Les moyens de diagnostic sont meilleurs aujourd’hui, et comme il y a plus de stratégies thérapeutiques à notre disposition, les patients, dans l’histoire de leur maladie, bénéficient de plusieurs lignes de traitement. Nous essayons de consacrer plus de temps aux dossiers les plus complexes.
Les difficultés sur un dossier peuvent provenir de l’âge, des comorbidités ou de la fragilité du patient, nous pouvons par exemple être amenés à discuter du bien- fondé d’une stratégie qui serait recommandée, mais qui serait trop toxique pour un patient donné.
Est-il prévu une concertation avec le malade en cas d’arrêt des traitements ?
Les décisions d’arrêt de traitement sont aussi le plus souvent discutées en RCP, notamment dans les décisions complexes, car comme elles sont lourdes de conséquences, il est important de les partager. Il peut arriver qu’un médecin participant propose une solution à laquelle le médecin référent n’avait pas pensé.
Nous voyons ensuite systématiquement les patients et les familles pour leur expliquer la situation. Nous prenons vraiment le temps. Nous leur proposons des soins palliatifs, et cela ne veut pas dire que nous arrêtons de prendre en charge le patient : nous lui proposons des soins de confort. Nous discutons également avec le patient pour déterminer s’il souhaite continuer à être hospitalisé ou s’il préfère rentrer à domicile.