On se dit tout

Bulletin 33 -

François, un compétiteur dans l’âme

François est un jeune papa de 33 ans. Il travaille à la Banque Postale à Limoges. Diagnostiqué en 2016, il est en rémission depuis un an et suit une chimiothérapie d’entretien. Il doit reprendre le travail à temps partiel prochainement.

C’est au cours d’un match de hockey sur gazon que les premiers signes de la maladie sont apparus. « On se reposait entre deux matchs et lorsqu’il a fallu reprendre le match j’ai ressenti une violente douleur dans le dos ».

Pensant que ses douleurs étaient dues à son hernie discale, son médecin traitant lui a prescrit des séances de kiné et des relaxants. Toutefois, après quelques mois, même si François se sentait mieux, il ne pouvait ni courir, ni soulever des charges. C’est six mois après, en septembre 2016, en discutant avec un licencié du club, médecin- radiologue, que celui-ci lui a conseillé de faire une radio.

En dix jours d’analyses et de rendez- vous médicaux, le diagnostic était posé et trois semaines après, François commençait les traitements.


Combattre la maladie comme un match

« L’annonce a été forcément un choc, surtout pour mes proches. Je me suis dit : faut y aller, il n’y a pas le choix. On va combattre la maladie comme un match et on va essayer de gagner ». Il n’a jamais arrêté de faire du sport, même pendant les traitements. « Je faisais du vélo elliptique chez moi, je montais progressivement en intensité et en durée. Cela m’a permis de me sentir actif à la maison. Je suis jeune, je ne voulais pas faire vieux papy avant l’heure ! » Après un PET scan de contrôle l’été dernier, François a pu reprendre le sport de compétition. « Je n’ai plus aucune douleur aujourd’hui. C’est vrai que l’entraînement est plus calme les jours où j’ai mon traitement. Le sport a été un moteur pour moi, d’autant plus que j’ai pris la présidence du club l’année dernière ».


Accepter la fatigue pour mieux la gérer

« La fatigue me fait bien sentir que je suis encore malade. Je fais des siestes tous les jours et après, ça repart. J’ai eu du mal à l’accepter au début, je mettais la fatigue sur le compte du fait que j’étais à la maison et que c’était plus difficile de se bouger ». François a rencontré d’autres malades lors de la JNM. « Ils m’ont dit : tu es comme les autres, tu es fatigué, c’est un effet secondaire de la maladie. Depuis que je l’assume, c’est beaucoup plus facile de vivre avec ».


Un heureux événement pour un nouveau départ

François et son épouse essayaient d’avoir un enfant avant qu’il ne tombe malade. « Les médecins m’ont tout de suite proposé de congeler mes spermatozoïdes avant de démarrer la chimiothérapie. C’est vrai qu’on ne pense pas que l’on va devenir stérile à cause de la chimiothérapie. Cela a été une épreuve médicale de plus mais il fallait que l’on passe à autre chose, que l’on reprenne le cours de nos vies. On a fait une Procréation Médicalement Assistée, dès la fin de mes traitements, c’était une suite logique, il fallait que l’on referme la parenthèse myélome (partiellement) ». François est le papa d’un bébé de quelques jours.

 

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