SÉRÉNITÉ
L’aube ébruite sa lumière.
Les étoiles se perdent dans la partition de l’infini. Les courbes des collines méandrent sur l’horizon.
Les brumes alanguies dans le fond des vallées
Entament leur danse évaporée,
Plumetis de douceur.
Les hêtres renaissent dans les sous-bois Inondés de mystères.
Les prêles s’étirent parées de perles de diamant.
Les fragiles hampes des spirées
Ploient sous leurs barbes ébouriffées de rosée.
Les mousses ensemencées de gouttelettes
Exhalent leur parfum mouillé.
Les cèpes palpitent sous le souffle végétal
De la tendresse humide des feuilles endormies.
Les heures bruissent puis s’éveillent
Dans la brise matinale des orgues du vent.
Je respire l’aurore dans mon havre de paix
Où la magie de la nature
Irise le parchemin carminé de mon cœur.