On se dit tout

Bulletin 32 -

Jean-Paul, un esprit combatif à toute épreuve

Jean-Paul, 52 ans, habite dans le Calvados et il est magasinier-cariste. Il est atteint d’un myélome multiple, diagnostiqué en 2012.

Jean-Paul se rendait chez son médecin pour obtenir un certificat médical pour le sport. « On m’a fait une prise de sang banale, qui m’a finalement sauvé la vie, puisqu’elle a permis de diagnostiquer mon myélome à temps ».

 

Un combat difficile pour soi mais aussi pour les proches

« C’est difficile d’accepter la maladie au début. Après je me suis dit, il faut se battre ». Jean-Paul a été pris en charge au CHU de Caen. Il a suivi un protocole de chimiothérapie pendant 6 mois, jusqu’au moment de l’autogreffe, puis une chimiothérapie de 2 mois. « C’est le parcours du combattant pendant le traitement, avec beaucoup d’effets secondaires. J’ai quand même eu la chance de pouvoir supporter tous les traitements et que la greffe fonctionne ». Pendant la greffe, Jean-Paul a à peine pu s’alimenter et boire. « J’avais perdu 9 kilos. C’est très difficile à supporter psychologiquement. Nous, on est dans le combat mais nos proches vivent très mal de nous voir diminués ainsi. Je tenais par ailleurs à remercier le personnel du service d’hématologie du CHU de Caen, qui m’a apporté son soutien et la force qui manque dans ces moments difficiles ».

 

Retourner au travail, un véritable challenge

Jean-Paul a dû arrêter de travailler pendant plus de 2 ans. « J’étais trop fatigué, j’ai enchaîné les bronchites et les sinusites pendant le traitement et j’avais trop d’effets secondaires ». Voulant reprendre son travail, son médecin lui a conseillé d’être patient. « J’ai en plus un métier où il faut être très prudent, la moindre erreur de conduite peut provoquer un grave accident ». Jean-Paul a repris son travail en mi-temps thérapeutique. « J’ai eu la chance de pouvoir retourner travailler. La reprise s’est bien passée avec mes collègues, à part quelques-uns qui ne comprenaient pas la maladie et ma fatigue. Le directeur des Ressources Humaines a été très correct ». « Mes parents étaient de petits agriculteurs et ont trimé toute leur vie. J’ai été baigné dans le travail depuis petit. C’était donc très important pour moi de retravailler ». Au bout de 3 ans, Jean-Paul se retrouve confronté au délai de carence, sans aide de la sécurité sociale. « J’allais me retrouver en invalidité et j’ai décidé de reprendre à plein temps ».

Jean-Paul travaille à plein temps depuis 2 ans et demi. « Je n’ai pas eu le choix des horaires, j’alterne les semaines où je suis du matin et celles où je suis de l’après-midi. C’est très fatigant de se lever si tôt et de travailler à plein temps ».

 

Reprendre le cours de sa vie

Jean-Paul a trouvé l’énergie de reprendre le sport. « Le sport m’apporte beaucoup, j’ai repris de la force musculaire ». Et ce, malgré la fatigue qui persiste. « L’important, c’est de relever la tête et d’espérer que la greffe tienne le plus longtemps possible. J’ai la chance d’avoir du caractère, cela m’a beaucoup aidé ». 

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