On se dit tout

Bulletin 40 -

Laurence, l’amour, ma thérapie alternative

Laurence a 48 ans et a été diagnostiquée en 2018 d’un myélome multiple IgA Kappa.

La vie m’a bien gâtée : je viens d’une petite famille aimante et il y a 31 ans j’ai rencontré celui qui allait être l’amour de ma vie. À ce bonheur s’est ajoutée la fierté d’être maman de deux princesses de 24 et 21 ans. Un beau-fils et trois adorables chats complètent mon merveilleux quotidien.

En 2005, on me découvre des maladies auto-immunes ainsi qu’une hémophilie. Fin 2017, ma santé s’est fortement dégradée. Après une surveillance MGUS, en février 2018 le diagnostic tombe : le myélome était entré dans ma vie.

À cette annonce, tout se bouscule dans ma tête. Moi qui étais d’une nature positive, forte… Que m’arrivait-il ? J’avais peur tout simplement. Ma petite sœur chérie démarrait quant à elle un cancer du sein. Alors que faire ? Continuer à me lamenter sur mon sort, alors que parallèlement j’encourageais ma sœur à ne rien lâcher. Oui j’étais malade, mais pas plus que la veille de l’annonce et finalement j’allais être prise en charge, avec l’espoir d’aller enfin mieux. Alors, il fallait aller à la guerre et gagner cette bataille. Et pour cela j’allais pouvoir compter sur les miens : famille et amis répondirent tous présents. Tout comme l’équipe médicale de mon CHRU ainsi que mon médecin traitant qui m’apporta un réel soutien tout au long de ce combat. L’appel téléphonique de notre Anne de l’AF3M me fut aussi d’une grande aide, car oui j’étais une jeune « myélomane » mais non je n’étais pas la seule. Main dans la main avec mon clan, j’étais fin prête à tout affronter. Mais le parcours ne fut pas si simple : mes cheveux furent volés par l’endoxan, des effets secondaires paralysèrent mon quotidien et l’espoir d’une greffe s’envola à la découverte d’un problème au cœur.

Qu’importe, j’étais motivée ! J’allais au final être récompensée car le Graal arriva : le pic n’était plus ! J’ai surtout pu bénéficier du meilleur des traitements : l’amour et l’aide des miens. On continua à vivre, mais à mon rythme, des « moments-bonheur » comme j’aime à les appeler. Mon mari et mes filles s’arrangèrent pour être là à chaque rendez-vous. Mon Elisa, très présente, fut une alliée formidable. Mon Emma m’emmena dès qu’elle le put et me gâta bien trop. L’aide de mes parents fut précieuse, ainsi que le soutien de mon frère. Avec ma sœur, on s’encouragea mutuellement et mon mari fut lui toujours aussi présent et aimant. Les encouragements et la bienveillance de mes amis furent également bénéfiques ! Aujourd’hui, je vais bien, ma sœur aussi.

Elisa, mon ainée, a d’ailleurs fait un album de cette période qu’elle m’a offert à Noël rempli de photos de nous tous, du début du myélome à ce jour, avec « sans ou peu » de cheveux mais des étoiles, de l’amour et de l’espoir plein les yeux.

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