On se dit tout

Bulletin 41 -

Michelle, la force de la résilience

J’ai demandé à Michelle (2 « l » + « e ») de me confier ses pensées concernant son parcours du myélome, parce que la résilience est notre force.

En 2011, elle a mal comme un « tour de reins ». Le radiologue dit « Oh ». Confirmation du diagnostic à 65 ans.

Quand elle annonce son cancer à une de ses filles (34 ans) : « Maman on va au restau et au cinéma ».

Après cet intermède, Michelle consulte Internet et trouve une étude marocaine de 1950 : un cancer, ce sont des métastases, donc elle est sûre de mourir rapidement et se voit mourir dans l’année ! Décision est prise avec son mari d’aller voir un notaire pour rédiger un contrat de donation.

Vous comprenez que Miche-ll-e a 10 ans de myélome et qu’elle ne se souvient pas du nombre de lignes de traitement qu’elle a subies. Rémissions, puis rechutes. La vie est belle ! Même si elle a des inquiétudes parfois sur le protocole de traitement que l’on va lui proposer. On vient de lui annoncer une nouvelle rechute.

Elle se promène moins dans Paris, mais elle est surtout prudente à cause de ses genoux. Son plaisir, profiter du Parc des Buttes-Chaumont tout près. « Je ne profite pas assez ! ». Même si elle s’est organisée des week-ends prolongés avec son mari René.;Elle a écrit un livre – en relecture. Elle voit régulièrement ses petits-enfants, et leur raconte des histoires.

Miche-ll-e rêve d’avoir un arrière petit-enfant sur les genoux. Alors, elle en parle ouvertement à son petit-fils de 18 ans ! Elle a donc des projets pour les 100 prochaines années : « avoir un bébé », éditer son livre et en écrire un deuxième (son mari en ayant édité deux). Voir Angkor : c’était prévu avant le confinement, elle se mettait des freins, même son hématologue est pour qu’elle y aille avec « son mari René ».

Ce n’est qu’après l’avoir harcelée de questions sur son parcours du myélome, le soutien de son entourage, et comment elle a géré psychologiquement que je découvre que Miche-ll-e a eu une allogreffe et 2 cimentoplasties. Elle n’a pas de douleur.

Voilà la belle leçon que nous prouve Miche-ll-e : l’annonce du myélome est un choc, « le tout, c’est de s’arranger pour essayer de gommer les emmer… les problèmes. On apprend beaucoup. »

« Et aussi, garder le goût des belles et des bonnes choses, des autres, de l’humour. Je trouve que l’une des meilleures thérapies c’est la distraction. Si je suis distraite par un film, une conversation, une rencontre, un repas, une dispute, un truc à écrire, je vais bien mieux – J’ai oublié les moments les plus durs (lesquels ???) et décidément, la vie est belle. »

« J’ai 74 ans et je fais des plans pour les 100 ans à venir, ça distrait et ça fait rigoler mes filles. »

Merci Miche-ll-e !

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