On se dit tout

Bulletin 29 -

Pierre (Le monde de Pierre)

Pierre a d’abord pris ses douleurs un peu à la légère, mais une insuffisance rénale importante et des lésions sur le bassin et la colonne ont montré « le pouvoir de la force » de la lettre de l’urologue pour doubler tout le monde aux urgences. Et cette fois, tout s’est accéléré : sous chimio en 30mn pour un myélome à chaines légères !

Après un traitement d’urgence, Pierre ne se sentait pas encore malade. La gravité de ce qui se passait dans son corps lui semblait abstraite, même après l’annonce (où l’on n’entend pas tout) et le rythme de vie de l’hôpital.

Alors, profitez de la vie !

« Je n’ai pas accepté la maladie » dit Pierre, parce qu’il ne veut pas se faire « bouffer » par le myélome, et qu’il veut profiter de la vie et de ce qu’il y a à prendre. Les traitements l’ont beaucoup fatigué, et sa femme Alex a été d’un soutien à toute épreuve... D’où l’importance de l’aidant naturel, très à l’écoute et qui vous connait mieux que vous-même. « Elle me pousse à sortir, à vivre, à bouger… à faire des choses ». Alors Pierre se force parfois, puis oublie et profite à fond du moment présen.

Le myélome a été un renouveau

Sans occulter les moments durs, les douleurs, les soucis administratifs et financiers multipliés en tant qu’intermittent du spectacle et malade d’un cancer… Il a décidé de se faire plaisir, d’en prendre plein la vue, plein le corps, pour être au top de sa forme. « J’étais plus introverti, mon métier comme palliatif ». Pierre était animateur/présentateur pour des soirées, de grands évènements à mettre en scène, au Lido ou au Stade de France…

Le myélome à 47 ans a été un choc mais lui a donné une nouvelle énergie pour s’investir dans ses passions : la réalisation vidéo et la photo. Un stage de montage et cadrage a été un challenge personnel pour gérer la fatigue après un an de traitement. Il profite des opportunités de la région parisienne qui le poussent à sortir, à bouger et à apprendre !

Le diagnostic a été tardif car Pierre a laissé trainer : il avait du mal à sentir son corps. « La maladie m’a appris à mieux m’écouter, à interpréter les signaux ». Il est plus vigilant concernant ses reins, ses défenses immunitaires, et les hauts et les bas liés à la fatigue.

C’est très important d’être bien entouré

Sa femme Alex a été présente à tous les rendez-vous médicaux : « Elle a compris plus vite que moi ». Les réactions diverses de l’entourage : la peur, l’empathie, la pitié, la gêne… et le plaisir de constater que les amis étaient là, à l’hôpital : « Ça touche beaucoup et ça donne de l’énergie ! ».

 

 

 

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