Y a-t-il des spécificités dans le cas du myélome multiple ?
Les critères d’évaluation du myélome multiple sont assez complexes, contrairement aux tumeurs solides où l’on peut mesurer l’efficacité d’un protocole de traitement sur l’évolution de leur taille. Les critères d’évaluation du myélome sont beaucoup plus complexes car il faut effectuer un suivi biologique, incluant de nombreux examens. Dans le cadre de la recherche, il faut être beaucoup plus pointu, pouvoir s’appuyer sur des données précises pour pouvoir ensuite publier les résultats de l’étude. Le rôle des ARC est crucial, car ils doivent comprendre la maladie, aller parfois challenger les médecins et ne pas se cantonner à collecter des données. Ils ont une formation scientifique qui leur permet d’avoir ce regard critique et minutieux.
Y a-t-il des critères d’éligibilité pour les centres investigateurs ?
Chaque protocole d’étude a son questionnaire de faisabilité, qu’il faut adapter. Par exemple, lorsqu’il y a un protocole avec réalisation d’une greffe, nous privilégions les centres greffeurs, si ceux-ci ne le sont pas, nous tentons d’identifier les centres greffeurs reliés à ce centre et de mesurer la communication entre les deux sites. Autre exemple, si l’étude exige des évaluations biologiques qui sont liées uniquement à un protocole donné, il faut déterminer si le centre investigateur a les moyens techniques de les réaliser ou encore vérifier si le centre dispose des moyens humains nécessaires à la réalisation de l’essai clinique. Ensuite la sélection des centres est faite en fonction des réponses : est-ce que le centre a une expérience avec la molécule qui va être testée, est-ce que l’équipe a les moyens de réanimation par exemple dans le cas d’études cliniques avec les bispécifiques, etc. La plupart des patients atteints du myélome sont immunodéprimés, nous devons nous assurer que le centre investigateur aura les moyens techniques et humains pour les prendre en charge.